Le Belem a été construit pour le commerce du cacao entre le Brésil et la France. Le duc de Westminster l’acheta en 1914 pour un prix de 3000 livres sterling et fit transformer dans le chantier Harland et Wolff à Belfast le voilier de commerce en yacht de plaisance largement enrichi de bois de teck. Il s’amusa avec ce « joujou » tout juste 7 ans, puis le roi irlandais ...
Le Belem a été construit pour le commerce du cacao entre le Brésil et la France. Le duc de Westminster l’acheta en 1914 pour un prix de 3000 livres sterling et fit transformer dans le chantier Harland et Wolff à Belfast le voilier de commerce en yacht de plaisance largement enrichi de bois de teck. Il s’amusa avec ce « joujou » tout juste 7 ans, puis le roi irlandais de la brasserie Sir A. Ernest Guiness en fit l’acquisition et le rebaptisa Fantôme II.
Ce passionné de voile s’en servit pour entreprendre des voyages jusqu’au Japon et à Tahiti. A la mort de ce dernier, il resta au port de l’île de Wight de 1939 à 1950. Transformé en barquentin, il navigue à partir de 1951 sous le nom de Giorgio Cini pour la fondation italienne du même nom.
Le grand voilier servit de navire-école pour orphelins jusqu’en 1972, les carabiniers s’en servirent encore jusqu’en 1979 pour l’abandonner subitement. C’était l’occasion ou jamais pour les amateurs de bateaux français de récupérer enfin le dernier grand voilier français. Avec le soutien massif de la Marine Nationale, le trois-mâts carré revient en France en 1980.
Après les travaux de restauration où il retrouve son gréement de trois-mâts barque, le Belem est amarré quelques temps à Paris comme navire-musée. Depuis 1985, il quitte régulièrement son ancien port d’attache de Nantes pour des voyages payants qu’il effectue essentiellement dans les eaux européennes.
Les autorités françaises sont strictes et n’autorisent en principe que des croisières dans les eaux européennes. Deux autorisations spéciales lui permirent cependant de participer en 1986 aux manifestations de l’Op Sail à New York et de naviguer vers le Brésil en 2002 en suivant des routes historiques.
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